Naturopathie

Visite d'un naturopathe FAQ

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Pourquoi existe-t-il autant de produits naturels disponibles pour un même problème de santé?

Le créateur a été infiniment bon dans sa création. Il a permis qu'une foule de plantes et composés naturels existent pour traiter chaque déséquilibre de la santé. Cette abondance permet à la naturopathie d'adapter son traitement au malade et non à la maladie. C'est également cette abondance qui permet de personnaliser les soins naturopathiques offerts. Pour une femme atteinte d'arthrite, de tension artérielle basse et d'allergies, l'utilisation de Ribes Nigrum 1dh (bourgeons du cassis) donne son maximum de rendement. Pour une autre femme atteinte d'arthrite et ayant tendance à l'hypertension, l'aubier de tilleul sera beaucoup plus performant. Pour une troisième victime d'arthrite souffrant en même temps de SPM (syndrome prémenstruel) important, on envisagera plus l'utilisation des huiles d'onagre et de poisson.

Pourquoi les recommandations alimentaires offertes par le naturopathe diffèrent-t-elles d'une personne à l'autre (pour une même maladie)?

Tout simplement pour obéir au même principe de personnalisation des recomman­dations présent lors du choix des suppléments.

Le naturopathe tente de personnaliser les changements alimentaires offerts aux malades, pour que ceux-ci s'adaptent à chaque malade et non à une maladie. Une arthritique victime d'une surcharge en fer (hémochromatose) devra envisager une consommation de thé vert régulièrement afin de réduire l'assimilation du fer qui augmente l'inflammation quand il est trop abondant. Une autre arthritique fatiguée et victime d'anémie (anémie hémolytique) devra éviter le thé vert et se tourner vers une alimentation riche en légumes verts arrosés de jus de citron afin de réduire l'oxydation accrue de ses globules rouges (provoque ce type d'anémie). Une arthritique victime d'acidose (surcharge du corps par des déchets acides) devra mettre de côté le porc, les charcuteries, les viandes froides, le café, le sucre, l'alcool, le chocolat... et augmenter sa consommation de céleri, de concombre, d'eau, de poires...

Pourquoi la naturopathie s'attarde autant sur la désintoxication de l'organisme?

Quand le système immunitaire réagit en provoquant une inflammation excessive dans l'organisme, c’est toujours pour une bonne raison. La grande majorité des maladies qui nous affligent comporte une composante inflammatoire. Voilà pourquoi le marché pharmaceutique des anti-inflammatoires représente une si grosse part de la consommation annuelle des médicaments en Amérique du Nord. Voici simplement quelques maladies communes où la composante inflammatoire est très présente : l'asthme, l'arthrite, l'athérosclérose, la cystite, l'eczéma, la migraine, l'urticaire, l'arthrite, la sinusite, la rhinite, les otites, le psoriasis, la colite... Le docteur Reckeweg mentionne que l'inflammation est le feu purificateur par lequel l'organisme tente d'éliminer les toxines, cellules usées, cellules infectées... Celui-ci n'a pas tort. L'inflammation a toujours un but et pour le naturopathe, trouver la cause de l'inflammation et de l'intoxication qui l'accompagne, c'est de réduire la raison d'être de l'inflammation. Quand des toxines s'accumulent dans l'organisme l'inflammation provoque leur élimination sous forme de crises douloureuses. Normalement ce sont les systèmes de filtration naturels de l'organisme qui prennent en charge ces toxines. Mais il arrive que ceux-ci soient insuffisants à la tâche à cause des erreurs alimentaires, du stress, de la maladie, du vieillissement... C'est alors que la naturopathie fera tout pour renforcer la filtration naturelle du sang par le foie, l'intestin, la rate, les reins... selon les cas. Les causes profondes de l'inflammation peuvent ainsi être maîtrisées.

Pourquoi existe-t-il autant de formules différentes à base de calcium?

Encore une fois, dans le but de personnaliser le traitement naturopathique selon le malade.

En naturopathie, le traitement doit s'adapter au malade. Ce n'est pas au malade de s'adapter au traitement. Un supplément de citrate de calcium convient mieux à une personne ayant une digestion lente (hypochlorhydrie). Un carbonate de calcium conviendra mieux aux personnes victimes de brûlures d'estomac et de reflux gastriques associés à l'acidité (hyperchlorhydrie). Le lactate de calcium est tout indiqué lors de diarrhées chroniques. Par contre, lors de constipation, on veillera à choisir un calcium associé à une dose suffisante de magnésium (rapport de 1/1). Bref, il ne s'agit que de quelques exemples pour illustrer que le supplément de calcium peut s'adapter à chaque condition de santé.

Pourquoi existe-t-il autant de formations en naturopathie au Québec?

Tout simplement parce que la formation n'est pas encore reconnue et donc encadrée comme ailleurs en Ontario, dans l'Ouest du pays ou aux États-Unis. Au Québec, des démarches se poursuivent pour qu'un programme de formation universitaire voit le jour et qu'un encadrement officiel des naturopathes par l'équivalent d'un ordre professionnel puisse devenir une réalité. L'ADNQ (Association des diplômés en naturopathie du Québec) possède un profil de compétences consulté par deux universités à ce jour dans leurs tentatives de développement de la formation universitaire. D'ici à ce que ces démarches se concrétisent, les formations québécoises resteront nombreuses et variées, malheureusement. Consultez la rubrique Comment choisir son naturopathe ou le site Internet de l'ADNQ pour obtenir plus d'informations.

Les suppléments recommandés vont-ils me coûter des centaines de dollars?

Soyez franc et clair dès le départ avec votre naturopathe. Si vous avouez rechercher des recommandations alimentaires et des changements de mode de vie, celui-ci devrait considérer vos objectifs en priorité. Si vous désirez vous supplémenter pour une condition de santé qui peut jouir d'une prise de produits de santé naturel appropriés, laissez votre naturopathe vous recommander ce qu'il a en tête et questionnez celui-ci sur le coût du traitement proposé par la suite. Si le coût du traitement dépasse quelques dizaines de dollars, c'est souvent que vos objectifs à long terme et à court terme ont été mal ciblés par votre naturopathe. Établissez ceux-ci ensemble. La communication doit être franche et ouverte dès le départ. C'est seulement ainsi que vous obtiendrez des recommandations qui seront adaptées à votre condition physique, à vos objectifs, à votre réalité (horaire, finances...) et à votre discipline. En naturopathie, le traitement doit s'adapter au malade et pas seulement à la maladie. Quand un traitement devient exorbitant, c'est bien souvent que le thérapeute et le malade essaient de tout faire en même temps. Établissez vos objectifs et priorités. Finalement si l'écoute nécessaire à l'établissement des objectifs et priorités n'est pas présente... changez de thérapeute...  

Combien de temps pour guérir?

Je vous invite à consulter l'information que comporte les onglets Témoignages et Études de cas. Les cas précis qui ont été sélectionnés visent justement à vous permettre de mieux visualiser les résultats qu'on peut honnêtement escompter et les moyens utilisés en naturopathie pour obtenir ces résultats. Différentes pathologies y sont énumérées pour vous permettre de mieux comprendre. Le temps nécessaire pour obtenir des résultats tangibles dépasse rarement quelques semaines. Mais dans des maladies chroniques, la guérison totale n'est pas toujours accessible. Les soins naturopathiques personnalisés permettent généralement de gérer la maladie avec une médication moins toxique et bien souvent revue à la baisse par le médecin traitant. Dans les problèmes de déséquilibres de la santé sans maladie objective ou chronique (fatigue, stress, syndrome prémenstruel...), les traitements naturo­pathiques personnalisés permettent généralement un retour à la santé en quelques mois.

Quelle est votre formation?

Malheureusement, les formations québécoises en naturopathie ne sont pas encore uniformes. Cependant deux associations ont des critères de sélection de leurs membres qui s'avoisinent au niveau des exigences de formation. Il s'agit de l'ADNQ (Association des diplômés en naturopathie du Québec) et du Collège des Naturopathes du Québec (CNQ). Si votre naturopathe est membre d'une de ces deux associations c'est qu'il a complété une formation de 1 000 à 1 500 heures comportant un bloc de cours en sciences de base (anatomie, biochimie, physiologie, pharmacologie, pathologie...) et un bloc de cours spécifiques à la naturopathie (vitaminothérapie, phytothérapie, oligothérapie...). En sélectionnant votre naturopathe selon ce critère, vous êtes au mois assuré de cette formation minimale de base.

Que pensez-vous des produis X, Y ou Z vendus via des réseaux de vente par paliers multiples?

Généralement les naturopathes gradués travaillent peu avec les produits vendus par réseaux. Les prix de ces produits sont généralement plus chers (à qualité égale), à cause du principe de distribution qui fait en sorte que chaque consommateur du réseau en amont de vous (vos parrains), reçoit une ristourne sur votre volume d'achat. De plus, le naturopathe gradué a étudié durant quatre années afin d'apprendre à personnaliser ses recommandations naturopathiques selon le malade rencontré. La philosophie de vente des produits par réseaux encourage la recommandation de produits de santé naturels sans aucune formation de base. Le produit recommandé par des vendeurs de toute sorte devient vite une espèce de « produit qui guérit tout ». Le naturopathe adoptant le code de déontologie de son association (si elle en possède un) n'endosse que très rarement une telle politique de distribution de produits de santé naturels.

Doit-on devenir végétarien ou végétalien ou « granolas » pour entreprendre une démarche naturopathique?

Non, absolument pas. Le naturopathe n'adhère normalement pas à un type d'alimentation plus qu'une autre. Le naturopathe travaille généralement avec des listes d'aliments thérapeutiques à augmenter et d'aliments à réduire selon votre condition de santé. À partir de ces listes, vous pourrez, vous et votre naturopathe, établir une stratégie adaptée et personnalisée qui tiendra compte de vos goûts, de votre capacité de changement et de votre condition. Si l'écoute minimale qui permet normalement de personnaliser les choix d'aliments à augmenter et à réduire n'est pas présente et que l'on cherche à vous imposer un régime, la démarche risque de se solder par un échec.

Que pensez-vous du régime des groupes sanguins?

Il s'agit d'un régime parmi les autres. Il existe des corrélations entre certaines maladies qui sont plus fréquentes chez les personnes d'un groupe sanguin ou d'un autre. Aussi, certains naturopathes trouvent intéressant de s'inspirer de ce régime pour personnaliser leurs recommandations d'aliments thérapeutiques. Cependant, il faut se souvenir qu'il est possible de trouver un cœliaque (allergie au gluten de certaines céréales) dans le groupe sanguin supposé manger beaucoup de céréales et de trouver une victime de goutte (excès d'acide urique provenant de la viande) chez des gens du groupe sanguin supposé manger de la viande en grande quantité... Répétons-le, le naturopathe passe quatre années de sa vie à apprendre comment faire des recommandations de familles thérapeutiques d'aliments adaptés à chaque condition. Les recommandations doivent être personnalisées pour le client. Ce n'est pas au malade à s'adapter au régime, mais au régime à s'adapter au malade. 

Bref, il ne s'agit que d'exemples qui permettent d'illustrer que la naturopathie considère toujours le malade dans sa globalité afin de personnaliser ses recommandations.

Pourquoi c'est plus long d'obtenir des résultats en naturopathie?

Le naturopathe se compare plus au jardinier de la santé qu'au pompier de celle-ci. Quand la médecine maîtrise une infection menaçant de détruire les reins, l'évolution d'une crise de cœur, la dépression suicidaire d'un malade ou qu'elle contrôle l'inflammation invalidante d'un arthritique qui peut ainsi reprendre le travail, la médecine doit agir vite. Pour ce faire, elle fait appel aux médicaments qui combinent force et rapidité d'action. La médecine demeure la démarche initiale que tout malade doit également utiliser pour obtenir son diagnostic. Tel un pompier, le médecin agit avec rapidité et efficacité pour gérer les crises qui secouent notre santé.

La naturopathie aborde la maladie sous un angle différent. La naturopathie travaille à désintoxiquer l'organisme et à revitaliser celui-ci. Devant un cas de dépression et d'anxiété par exemple, la médecine, après avoir permis le diagnostic de la condition, stabilisera le malade avec un antidépresseur et un anxiolytique qui, bien souvent, sauvent la vie du malade qui peut songer au suicide. 

Le naturopathe peut ensuite agir en deuxième intention. Ses outils se comparent plus à des engrais et techniques utilisées dans le but de nettoyer et de renforcer le « terrain » où prend racine votre santé. C'est un travail de jardinier qui demande en effet patience et constance. Pour ce faire, le naturopathe utilisera des recommandations alimentaires et des supplémentations visant à désintoxiquer l'organisme et à « nourrir » le système nerveux du malade. L'acide lactique, les endotoxines, les allergènes, les acides gras trans ne sont que quelques exemples des nombreux déchets qui peuvent irriter le système nerveux en augmentant les symptômes de dépression ou d'anxiété. Faciliter le drainage de ces déchets se compare à « dérocher » la terre de son jardin. Pour « nourrir » le système nerveux, le naturopathe veillera à choisir les « engrais  » naturels les plus adaptés à votre condition. Parmi ceux-ci figurent : le manganèse-cobalt (oligosol), les phospholipides, les acides gras oméga-3, les vitamines du groupe B, le magnésium... Le naturopathe veillera à vous aider à bien choisir le drainage et la revitalisation de votre système nerveux les plus adéquats. C'est son travail depuis toujours.

La naturopathie n'est pas une discipline nouvelle... On la redécouvre simplement. En jardinant un peu sur le terrain de votre santé, on ne peut que vous aider à maîtriser vos maladies avec une approche moins toxique (moins de médicaments ou réduction des dosages nécessaires) et plus près de la nature. Consultez le contenu de l'onglet Études de cas pour obtenir une idée de démarches naturopathiques couronnées de succès. Les cas qui y sont présentés donnent une bonne perception de la démarche type de malades ayant fait un « virage vert » au niveau de leur santé... 

Que choisir comme acide gras oméga-3?

On me dit que l'huile de lin est moins efficace, que l'huile de poisson peut être contaminée et que les acides gras oméga-3 sont très fragiles à l'oxydation et peuvent devenir toxique. Que penser de tout cela?

Premièrement le corps humain doit transformer les oméga-3 en substances naturellement anti-inflammatoires avant de pouvoir jouir d'une bonne partie de leurs effets thérapeutiques. Ces transformations sont moins nombreuses si les acides gras oméga-3 consommés sont du type EPA et DHA. Ces types d'acides gras oméga-3 se retrouvent dans le poisson. Si on consomme les oméga-3 à titre préventif et qu'on accompagne ceux-ci d'une diète saine, alors l'huile de lin ou de chanvre peuvent suffire. Si on recherche l'effet thérapeutique des acides gras oméga-3 (réduction des triglycérides, augmentation du HDL, réduction de l'inflammation...), alors il vaut mieux opter pour les acides gras oméga-3 provenant du poisson ou du krill marin (crustacés microscopiques dont se nourrissent certains poissons). Les recherches démontrant l'effet thérapeutique des acides gras oméga-3 sont majoritairement attribuables aux gras provenant du poisson ou du krill marin. Le corps n'a pas à transformer autant ces acides gras avant de pouvoir bénéficier de leurs effets thérapeutiques. Leur utilisation par l'organisme nécessite moins de transformations enzymatiques et de vitamines ou minéraux nécessaires à ces transformations. Concernant la contamination, si votre supplément d'acide gras oméga-3 provient d'une compagnie sérieuse possédant sa licence de Santé Canada et travaillant à déposer ses numéros de NPN (numéros de produits de santé naturels). Dites-vous que les contrôles de qualité afin d'éviter la distribution d'un produit contaminé sont supérieurs à ce que vous retrouverez à la poissonnerie!  Alors il ne faudrait pas faire une « névrose de l'intoxication ». En choisissant un supplément provenant de petits poissons (sardines, maquereau, anchois...) ou du krill marin, plutôt qu'un supplément provenant du thon ou du saumon, vous réduisez encore plus les risques de contamination. Concernant la fragilité des acides gras oméga-3 à l'oxydation, elle est bien réelle. Voilà pourquoi une encapsulation de ceux-ci en gélules et un ajout d'antioxydants naturels à l'huile (Vitamine E ou Astaxanthine) sont des mesures souhaitables. Les compagnies sérieuses se préoccupent toutes de cette réalité. Finalement, tout ce « marketing » sur les ratios à respecter entre les concentrations d’EPA et de DHA ne m'a pas semblé CLINIQUEMENT justifié, c'est à dire que je ne suis pas arrivé à obtenir des résultats thérapeutiques vraiment différents en me préoccupant de ces ratios. Bref, une bonne huile de poisson ou de krill offrant les ratios EPA et DHA habituellement recommandables (environ 60/40) me satisfait parfaitement.

Quant au potentiel d'augmentation de la production des radicaux libres suite à la consommation d'acides gras oméga-3, je crois que celui-ci a été bien exagéré. Si une personne consommant des oméga-3 a une bonne diète riche en vitamines, minéraux et antioxydants naturels, elle ne devrait pas trop s'en faire. Évidemment, si les oméga-3 sont consommés avec une diète riche en aliments promoteurs de radicaux libres (junk-food, alcool, fritures, cigarettes...), alors  oui, il y a alors à se questionner sur le devenir des oméga-3 à travers les aliments promoteurs d'oxydation génératrice de radicaux libres. Mon volume sur le syndrome de l'obésité abdominale résume les conclusions de chercheurs qui ont démontré que la consommation d'acides gras oméga-3 permettait d'augmenter la teneur de la membrane des globules rouges en glutathion peroxydase. Or, le glutathion peroxydase est l'une des principales enzymes anti-oxydantes et donc anti radicaux libres de l'organisme. Il apparaît donc que la consommation d'acides gras oméga-3 puisse augmenter la production de certaines enzymes anti-oxydantes par l'organisme et ainsi le soutenir dans sa lutte contre les radicaux libres... 

 

 

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